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POURQUOI EST-IL AUSSI DIFFICILE DE NE RESTER QUE DANS LE PRÉSENT ?

Istofane : La personne ne vit que pour un but, que dans une direction. Elle est une entité en devenir par nature. Elle ne vit que dans le temps. Elle trouve ses racines dans le passé et sa sécurité dans l'idée d'un futur dans lequel elle existe

Or, ce que vous êtes en vérité, ne vit pas dans le temps donc ce que vous appelez l’instant présent, n’est pas un moment du temps mais c’est un moment hors du temps, dégagé de l’emprise du temps.

L’accumulation d’informations passées et de vécus émotionnels dans la mémoire est utilisée pour former une entité. 

La conscience va totalement s’identifier à cette construction de mémoire au point de s’y perdre et s’y oublier.  

Vous vous faites devenir une simple réaction, une réaction perpétuellement branchée au passé; ce qui a pour conséquence de vous exclure de l’instant présent, de la seule réalité dans laquelle vous existez réellement.

Le véritable instant présent est donc évité et dénié en permanence par la personne parce qu’elle n’y existe pas et s’en défend donc en permanence.

Quand elle y est confrontée, elle ressent du vide, de la tristesse, du néant.

 

L’instant présent est un instant perpétuel, infini, plein dans lequel le passé se dissout. Ce passé collectionné est mis bout à bout par différentes pensées dans le but de construire une identité, un sens du moi qui dissimule la véritable flamme que chacun est en réalité.

 

La compréhension de ce que vous êtes par le biais d’un passé,  est inutile pour être.

Vous n’avez pas besoin de vous comprendre pour être.

Être est un état en quelque sorte hors de tout état, par nature changeant. Il ne nécessite aucun effort car il est ce que vous êtes de manière innée et naturelle sans la déformation du monde.

 

La Présence se vit sans aucune référence ni aux autres ni à vous même ni à votre propre passé.

La véritable Présence se vit dans une absence totale à ce que vous croyez être.

Par conséquent, votre véritable nature ne peut pas être vécue pleinement au moyen d’un renforcement de la personne, par une fortification de la volonté.

Au contraire, dans la voie de la Présence, la volonté personnelle s’affaiblit, s’amenuise au point d’abandonner tout but, au point d’abandonner elle-même tout ce qu’elle pense, tout ce qu’elle croit.

C‘est dans la disparition de la personne, de l’identification à cette construction d’informations, de collection de pensées que se trouve la révélation de ce que vous êtes.

 

Vous ne pouvez donc pas faire l'économie de ressentir comme une sorte de sentiment de mort mais uniquement dans un premier temps.

Pour trouver ce que vous êtes en réalité, vous devez mourir à vous-même, mourir aux illusions d’un vous-même qui s’est construit avec le temps et qui mourra de toute façon avec le temps.

 

La mort en elle-même n’existe pas vraiment. Vous pouvez être témoin de la mort de vos proches, de la mort de l’autre, mais ce n’est pas véritablement la réalité de la mort ; c’est la pensée de la mort ou le vécu d’une mort extérieure à vous.

 

Votre véritable mort, votre véritable rapport avec la mort n’est qu’un concept, une projection, une imagination. La mort n'existe pas pour la Présence que vous êtes.

 

Il est essentiel de réaliser que, tant que vous vivez en tant qu’être séparé, en tant que conscience qui s’est totalement oubliée et identifiée à un corps fini, à un esprit, vous n’avez qu’un seul destin dans cette condition et ce destin est celui de disparaître.

C’est une certitude.

Vos pensées et donc vos actions vont se déployer alors vers une vigilance permanente pour éviter la mort au moyen de pensées et d’actions directes sur votre santé physique ou psychologiques.

Vous fuyiez et essayez d’éviter toute situation jugée dangereuse pour votre corps ou votre esprit.  Ou bien vous générerez des pensées et des actions de diversions pour ne plus penser à cette issue fatale.

Quoiqu’il arrive, vous restez dans une situation de compte à rebours, de sursis. La prise de conscience de la réalité de cet état d’esprit peut permettre un déclic visant à sortir de cette condition inconsciente, de cette condition animale, de cette condition de défense permanente qui ne constitue pas à proprement parler de la vie mais constitue une défense permanente pour éviter la mort, soit la mort du corps, soit la mort de l’esprit en tant que personnalité.

La peur et le danger ainsi perçus activent la pensée qui ne devient plus qu’un simple outil permettant de planifier et de conceptualiser certains moments de la vie.

À ce moment la pensée envahit toute l’existence, à tous les moments, dans des intensités différentes avec comme fonction d’être un gardien permettant d’éviter la mort physique et d’éviter la mort de la personnalité ; et la vie n’est plus vécue dans l’instant, sans filtre, en prise directe, la vie est vécue au travers de la pensée.

La vie est alors uniquement pensée. Et c’est à ce moment-là que l’on peut parler de rêve avec une vie qui est pensée et surtout une vie qui n’est pas dans l’instant.

Or la vie ne peut être que dans l’instant sinon elle n’est que simple imagination et sans aucune connexion avec ce qui se passe dans la réalité.

Ici et maintenant, vous écoutez les mots que vous recevez mais ces mots ne sont pas destinés à être compris. Les mots vous percutent maintenant. Si vous cherchez à les comprendre sur le moment même, vous recourez alors à votre passé.  Vous utilisez des schémas de comparaison et vous sortez de ce que vous vivez, ce que vous ressentez maintenant.

Donc cette rencontre, maintenant, n’a pas pour objectif de vous rendre plus intelligent de vous même, de vous éclairer, de vous amener des solutions au sujet de la vie matérielle afin que vous puissiez débroussailler, résoudre des problèmes dans votre vie ; ces mots ont simplement pour objectif d’essayer de vous rendre plus présent et de sentir l’origine, la Source d’où ils émanent ; car la Source d’où ils émanent, est la même que là où vous avez votre origine.

Les sens physiques ont pour seul finalité de vous permettre d’explorer l’extérieur, de vous focaliser sur l’extérieur. Ils n’ont pas pour but de vous ramener à vous-même mais au contraire, de vous plonger encore plus dans le monde extérieur, au point de vous faire perdre de vue qui vous êtes, d’où vous venez.

Si je vous demande d’où vous venez, vous allez me parler d’une ville ou alors de vos parents.

Est-ce que c’est vraiment d’où vous venez ou alors cela concerne l’origine du corps ?

La vérité est que nous venons tous du même endroit ; d’ailleurs un endroit « entre guillemets » si tant est qu’on puisse parler d’endroit, mais en tout cas, nous venons tous de la même Source. Nous y sommes tous reliés dès maintenant, et cette forme et ces formes qui semblent être indépendantes et sujettes au vieillissement, à la maladie, à la blessure ; ces formes sont temporaires et surtout, elles ne constituent pas notre véritable identité.

Ce moment ensemble, maintenant, ne va rien vous apporter, ne va pas vous donner d’éléments avec lesquels vous pourrez repartir plus riche de vous-même, plus intelligents, au contraire, vous pouvez être amenés à vous sentir moins, mais peut-être moins lourds, moins encombrés par ce que le temps a fait de vous.

On ne fait pas face aux problèmes de la vie en ayant plus mais en ayant moins ; car c’est la complexité de votre esprit conditionné qui vous empêche d’accéder à la solution intérieure immédiate, dans l’instant. 

Moins vous en saurez et mieux vous serez équipés « entre guillemets » pour entrer dans le silence qui permet de dissoudre l’anxiété, les tensions ainsi que la souffrance.

Ce monde n’a pas de solutions, car ce monde se nourrit du problème parce qu’il est la projection de la personne et de toutes ses contradictions et ses oppositions.

La personne tente de compenser son manque et sa coupure ressentie de la Source. Elle agit par compensation en allant chercher du plaisir et de la joie extérieures en évitant la peur, la souffrance, la tristesse.

Tous ces comportements n’expriment aucune liberté réelle d’être.  

Soyez ce que vous êtes, soyez libre.

 

Merci.



 


 

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